
Pêche et navigation
(1ère partie)
( Claude Achille )
La pêche en mer est synonyme de pêche en bateau. Voilà le sujet qui revient
à chaque fois que je discute avec une personne,
quand je traîne mes bottes chez un shipchandler. Pas moyen d’y échapper !
Avant de passer au chose sérieuse
:
- Un bon marin n’a jamais été un marin saoul !
- La navigation en eau douce est aussi dangereuse quand mer !
- Sans être maniaque, un bateau doit être entretenu !
- Le matériel de sécurité ne doit jamais être oublier !
- Les brassières de sauvetage ne sont jamais dans un coffre fermé !
- La surcharge d’un bateau vous emmènera au fond de l’eau !
Un vieux marin m’a dit un jour : Tout corps plongé dans un liquide, s’il
ne remonte pas au bout d’un quart d’heure est considéré comme perdu !
Vous voilà prévenu ! A pied ou en bateau le secret d’une belle journée, réside dans
le sérieux de sa préparation : Ne jamais partir sur un coup de tête, prendre son
temps fait gagner du temps.
Attitudes de pêche et technique
s
Être motorisé ou pas ? J’ai la manie de mettre le moteur à explosion dans la
catégorie des nuisibles. Trop de bruit en surface et sifflement sous l’eau, donc fuite
des poissons. Pollution de l’atmosphère avec l’échappement ( teste : Naviguer vent
arrière et respirer à fond ) et aussi pollution de la surface de l’eau, car maintenant,
les moteurs fixes ont des mélangeurs, eau et d’échappement. Et je ne vous parle pas
des soucies mécaniques qui vous ruine la vie.
Si vous voulez naviguer quand même avec
un moteur et bien la solution est électrique. La technologie et le prix rendent ce procédé
très attractif. Pas de bruit en surface et rien sous l’eau quand l’hélice est bien
orientée. Je ne voie rien à redire sûr cette motorisation sauf qu’une batterie ne doit
pas être jetée n’importe ou !
Pour le principe de la navigation de
plaisance sur une embarcation légère lisez
l’article
« Attention vous êtes sur une embarcation
légère » qui vous aidera à comprendre ma démarche de navigateur. Il peut paraître
à certaine personne que sortie de son permis de naviguer, ils peuvent tout faire, tout
aborder dans le domaine du nautisme. Et bien, non ! Cela serait trop simple. Dans
la grande famille des navigateurs il est dit qu’il faut 15 ans pour faire un bon
matelot !
Règles simple de pêches embarquées : La législation vous autorise à un maximum
de 12 hameçons gréés en ligne + une épuisette ou une salabarde ( épuisette dont le fond
s’ouvre )
- I -
Dès le départ de la terre nous pouvons déjà traîner une ligne. Jamais quand il
y a des baigneurs, je sais que vous êtes intéressé par la pêche aux gros mais quand-même
! N’oubliez pas que la vitesse est limitée sur le littoral et les estuaires, donc partir
sous traîne est plus que souhaitable. Naviguer en traînant une ligne n’est pas une fantaisie, trop prête de la
coque elle ne pêche pas,
trop loin elle n’est plus contrôlable, le maximum restera 50
m derrière ( certain moteur hors bord impose cette distance pour espérer pêcher ) quand
l’espace pour virer de bord le permet, si nous parlons d’une ligne de surface non
plombée ; s’il s’agit d’une ligne plongeante il faut tout calculer avant de tourner car
la dérive dut au courant peu vous entraînez le leurre dans les décors. Prendre toujours
votre virage pour venir bout au courant ( venir contre le courant ) en fin de manœuvre
de manière à ne pas mettre votre train de pêche en dérive.
Toutes les techniques et leurres de la canne de mer sont exploitable, puisque afin
de compte quand vous lancez et rOVHez de la côte vous faîte une action de traîne,
alors que d’une embarcation c’est la canne qui se déplace. J’ai l’habitude de dire
à mes détracteurs : Que je pêche sur un bateau qui ne bouge pas, quand je suis à
pied !
Il est possible de mettre deux cannes en action, dans ce cas je préfère utiliser
un train de surface et l’autre en semi-plongeant de façon à ne pas embrouiller mes lignes
dans les manœuvres. Je tiens cette habitude de la pêche traditionnelle avec des tangons.
Sur un bateau classique comme les thoniers vous pouvez avoir jusqu'à cinq lignes de
chaque coté. Le principe en est simple, chaque ligne a un leste ( plomb ) d’un poids
différant exemple : 3 livres prêts de la coque et 1 livre en bout de tangon, comme
cela les angles de traîne sont différents, il faut simplement être méthodique et très
professionnel pour pêcher ainsi.
Important ! Vous devez absolument comprendre
que vous avez en navigation trois moteurs
:
- Un, la propulsion du navire.
- Deux, le courant.
- Trois, le vent.
C’est à vous de trouver le juste compromis, choisissez une seule ligne de traîne
avant de croire pouvoir en maîtriser deux. Respecter les règles de navigation et de sécurité.
La vitesse de traîne est très importante car chaque poisson navigue avec une vitesse
et une profondeur différente, il vous faut donc respecter l’animal en étudiant ses
bonnes et ses mauvaises habitudes.
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- II -
J’oubliais de vous demandez, savez-vous
vraiment bien lire une carte marine ? Si non, il est temps de retourner au
bateau école ! Une carte avec l’almanach des marées est la bible du pêcheur maritime, l’étude
des informations météorologiques restent indispensable.
Avant de penser à la pêche au mouillage,
il est important que je vous parle de ma façon ancestrale de mesurer. Les marins
utilisent une unité de mesure bien à eux, la brasse qui correspond à 1.75 mètres,
mais laissons le mètre à ruban et soyons maritime.
Descendre votre ancre ( une ligne lestée fera très bien l’affaire ) jusqu’au fond
de l’eau et remonté là en comptant le nombre de brassées de cordage entre vos bras tendus
en croix, cela vous donne le fond en brasses maritimes. Si vous rejetez l’ancre avec
deux fois plus de brasses que de fond, vous serez sans doute sûr de votre ancrage, et
si le vent ou le courant est fort, trois fois le fond donnera un angle encore plus
vigoureux, info sur l’ancrage dans l’article sur l’embarcation légère. Ce principe de
mesure en brasse vous servira pour bien des mesures à bord, exemple : Combien faut-il
de tours de manivelle pour remonter mon plomb à une brasse du fond, ainsi vous pêcherez
au-dessus des laminaires.
Plusieurs conditions sont indispensables
pour que votre navire ne bouge pas trop. Il faut être en symbiose entre le courant
et le vent de manière à garder une position presque stable par rapport au fond. Si le
bateau se déplace de trop de tribord à bâbord ( cercle d’évitage ) abandonner la pêche
au fond avec plusieurs cannes, il vaut mieux pêcher à une brasse au-dessus du sol, vous
ne capturerez pas les poissons plats, mais au moins vous ne serez pas victime des embrouilles.
Si vous décidez de pêcher quand même au fond, lancez vers l’arrière de façon à laisser
le navire jouer sur son mouillage.

Il arrive souvent que le courant de surface
ne soit pas identique à celui du fond, pas la même puissance ou la même direction.
L’organisation du nombre de canne ou de ligne à main ( ne les oublions pas ) sera
donc en fonction de la taille de votre embarcation.
La mer a dans son paysage sous-marin des points très précis où se trouve le poisson,
certaines espèces vous demanderont de placer votre ligne à un maximum de deux mètres
d’eux. Donc l’ancrage est et doit être réglé de manière à positionner l’embarcation bien
au-dessus de cet emplacement.

Une des solutions est dans un ancrage double ; une ancre à l’avant et une autre
à l’arrière, en langage terrien, et une à la proue et une à la poupe en maritime
; cette solution demande une manet mouiller l’ancre avec deux fois la distance.
- Mettre une marque ( genre petit cordage de couleur ) sur la ligne de mouillage.
- Laisser filer le bateau au courant ou au vent encore sur trois fois le fond.
- Mouiller la deuxième ancre et tirer sur la première jusqu’à la marque.
- Amarrer la ligne avant, tender la ligne arrière et voilà le mouillage est fait
Cette technique vous garantie une surface
de pêche sur toute la longueur du navire, penser que la mer monte ou descend donc
le réglage du mouillage se fera de temps en temps pour garder l’équilibre de la position.
Passer 15 mètres de profondeur la distance des lignes de mouillage à remontées commence
à être longue, il vous faudra une bonne musculature pour les manœuvres de départ,
en plus il y aura à bord au moins 150 mètres de ligne de mouillage, attention au bout
dans les pieds. Quand le vent et le courant sont faibles, j’utilise un leste pour l’arrière ( ou poupe
) quand seul le courant pose problème je mets derrière une ancre flottante afin de
tenir le navire en ligne avec le sens du courant, l’ancre flottante peut-être un
simple panier en saule qui prend le courant et vous tracte sur votre mouillage. Si vous êtes du genre tête
en l’air, ne vous risquez pas dans ces manœuvres, elles doivent être faites avec un grand
sérieux car vous allez avoir un tas de cordage dans les gambes et s’il y a une embrouille,
vous serez totalement dépassé. Attention une manœuvre est un acte dangereux même
si vous l’avez faite depuis des années, je connais un homme qui porte le surnom
de « patte en bois » après avoir naviguer 30 années comme bosco ( maître d’équipage
) il a perdu sa gambe un jour de précipitation.
- III -
Il arrive, parfois, de ne pas pouvoir pêcher sur le bon coin trouvé la veille.
Pourtant en partant, c’était sûr, nous allions mouiller à l’abri dans une crique loin de
toute agitation ; arriver sur place il y a un guignol qui est là juste où il ne faut
pas ! Dans un cas comme cela, j’ai souvent le plaisir de me mettre en pêche dérive
lestée.

Voilà une technique de recherche du poisson en toute liberté, je choisis cet état de
navigation pour pêcher tout en me déplacent par rapport au fond, mais moins vite que
poussé par le vent ou par le courant. Pour le gréement il vous faut un leste
en rapport avec votre embarcation. Après la mesure du fond, il faut mettre à l’eau
l’ancre de dérive, 1.5 ou 2 fois le fond suffit à freiner votre dérive ( exemple
: courant de 1.5 nœuds = navire 0.5 nœud ) Le point d’ancrage à bord sera sur la
poupe ou la proue, pas de problème, le tout est d’être en ligne avec la dérive. Personnellement
j’ai un bloc en fonte que j’habille de chiffon pour ne pas ruiner mon navire quand je le
remonte à bord.
Cette technique de dérive active permet
de parcourir un secteur tout en pêchant avec plusieurs cannes, une en action près
du fond et l’autre qui dandine entre deux eaux pour les poissons pélagiques. Ainsi
je peux laisser ma dandinette en pêche, quand la canne de fond marque la touche
ou me dit que je rencontre un haut fond. Bien des fois le leste croche le fond me
permettant de voir s’il ni y a pas quelques beaux poissons de roche du genre : lieux
jaunes, veilles, congre etc.
Important : Le cordage d’ancrage est toujours en matière coulante pour des raisons
de sécurité évidente. N’oublier pas qu’une ancre est toujours gréée à bord, prête à
être filée en urgence, elle porte le nom « d’ancre de miséricorde »
Si votre leste est tout à coup coincé
et que vous ne pouvez pas le récupérer, comment faites-vous ?
Déjà, j’ai toujours à bord une petite
bouée de secoure avec mon numéro d’immatriculation dessus. Quand je croche le fond, je relève
mes lignes, je les range pour ne pas les avoir dans les pieds et je commence à remonter
ma traîne. Généralement elle se décroche puisque ce n’est pas une ancre. Si je n’arrive
pas à la libérer, je laisse le mouillage avec ma bouée dessus pour marquer le secteur
et je demande à un autre bateau plus puissant de tirer dessus. J’ai le plaisir de pratiquer
la plongée sous-marine en scaphandre autonome donc il est rare que je perde une ancre
ou un leste. Pour ceux qui ne plongent pas, il y a toujours une solution, avec un club
ou une association de pêcheurs les bonnes volontés ne manque pas.
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et navigation (2ème partie)"
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