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Pêche en mer avec du matériel d'eau douce
( Claude Achille )
Pêcher en mer, d’accord ! Mais avec
mon matériel d’eau douce ? Oui ! Si vous n’avez pas peur de l’oxydation !
Il est important de savoir qu’un moulinet,
comme toute mécanique, est fragile, même quand il est prévu pour l’air salin. Personnellement
j’utilise des moulinets puissants et rustiques, cela me vient sans doute de mon éducation.
Mon grand-père disait toujours: plus
s’est simple, plus s’est solide et facile à réparer !
J’ai l’habitude de nettoyer à l’eau douce
mon matériel après la pêche, plus un passage à la vapeur une fois par mois.
Un amateur de pêche à la carpe est déjà
équipé d’un bon outil avec sa canne et son moulinet, il peut pratiquer le lancer de
plage ou de vague ( surf-casting ), celui qui taquine la truite a aussi du matériel
en réserve, j’ai de très bon résultat avec les cuillères eau douce. Pour le pêcheur
à la mouche, il faut l’avouer, rares sont les poissons de mer qui viennent gober en
surface des insectes, par conte la mouche noyée existe depuis très longtemps dans
notre panoplie, je monte une plume en 3 secondes merci grand-père.
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La pêche au bouchon est aussi pratiquée.
D’ailleurs je regrette beaucoup, de ne plus voir de jeunes pêcheurs sur les quais, cales
ou jetées. Pourtant une friture d’éperlan, l’été, reste quand même un très grand plaisir,
je vous invite à en parler aux anciens du bord de mer, vous verrez une petite lumière
de fraîcheur briller dans leurs yeux quand le souvenir du passé ressurgira. Mes bouchons
sont des 60 gr.
Si la pêche au gros vous fait rêver,
il vous faudra faire des frais car un congre, par exemple, peut être très brutal, une
canne pour le silure fera l’affaire, mais bon ! Je vous parlerai un jour de ma plus
belle prise de bar avec 13.4 kg pour 1.44 mètres de long, si ce jour là j’avais pris
l’équipement d’un rigolo et bien il serait parti avec l’hameçon, le bas de ligne et
peut-être le scion,
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je parle bien-sur des
poissons d’atlantique car il faut le dire en méditerranée il faut pêcher avec un matériel
plus fin.
Donc avant d’investir dans un matériel
de mer, je vous conseil de bien réfléchir et peut-être de tester votre outillage personnellement,
pour ma part, j’ai trois types de cannes : plusieurs cannes de 3, 3 mètres pour 120
gr avec un scion fort, deux cannes de 5, 3 mètres pour 175 gr avec scions fins, toutes
deux équipées de moulinets à tambour fixe d’une capacité de 250 m en crin 50 centièmes
et deux cannes de pêche au gros pour bateau avec moulinets tambour tournant équipés
pour l’action physique.
Toutes les techniques d’eau douce sont
possibles en mer, avec plus ou moins de réussites. Pour chaque espèce de poisson
il y a bien sur une démarche différente. Il est évident qu’un carnassier reste un
chasseur ou un loup, comme le Bar qui a plutôt tendance de réussir au pêcheur de
Sandre et l’éperlan ou le sprat qui feront le bonheur des fous de gardons. Les pêcheurs
d’anguilles auront le grand plaisir de découvrir en estuaires de très beaux spécimens d’anguilles
grises.
Nous pourrions passer en revu toutes
les manières de monter, de manier, d’appâter, il n’en reste pas moins que sous l’eau le
poisson est roi.
J’ai déjà vu une cuillère à saumon être
propulsée hors de l’eau par un gros monsieur sauvage, j’ai même plongé ma ligne dans
un banc de poissons (10 mètres de diamètre sur au moins 5 m de profondeur ) sans avoir
une seul prise, donc la maîtrise est une chose, mais être là au bon moment en est
une autre.
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